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©1994-2010

 

Notes de travail

Follis constitue un ensemble qui se développe par points, les pneumatiques répétés redessinent un espace imaginaire dans le lieu, tant par la présence de ces objets simples que par le vide qui les relie.

L’utilisation d’objets comme architecture préexistante ou de structure sur lesquelles viennent se greffer différents éléments ornementaux.

Nasse où les élastiques ponctuent la structure métallique et en précise le dessin.

Chaque référence à une œuvre est comme le point d’un dessin chiffré, ce sont les liaisons entre les travaux qui constituent l’œuvre. Une succession de rébus comme une mise en forme d’un espace entre fiction et réalité. Imbrication du fictif et du réel.

Un volume se déploie dans l’espace d’un autre volume, chaque élément opère un glissement progressif de formes qui renvoient à des formes extérieures.
S’en échapper, casser la représentation pour ne laisser en présence que les éléments de la structure.
Les pièces s’identifient au moment où elles prennent place dans l’espace.
Se greffer, impression de forme continue qui entretient un rapport au lieu.
Fragments et morceaux d’un puzzle, un assemblage corollaire, chaque objet est confronté à sa propre nature, son processus, se répond et participe à l’organisme.
Suggère, structure : plein, vide, le dedans, le dehors, envers, endroit, la matière et la forme.

Un patron.
Tel un dessin chiffré, d’un point vers un autre, l’objet pneumatique répété redessine l’espace imaginaire.

Gonflé, ballon rempli d’air, occlu d’air, Follis...

Travailler un matériau prosaïque, passablement insolite, les chambres à air de récupération.
Faire des sculptures, des formes simples ou composées, reliées par des bouteilles en verre, par exemple.
Idées de boyaux, de tubes organiques vous pénètrent la cervelle.
Fabriquer, c’est-à-dire se plier aux limites et contraintes des matériaux et les travailler de la façon la plus directe. Le côté pratique est essentiel.

Les œuvres sont des objets tantôt à deux, tantôt à trois dimensions et c’est cette ambivalence formelle qui donne la cohérence du travail.
Celle-ci est due à la structuration des grands tableaux composites par les contours des sculptures, à une poétique des matériaux sensibles aux suggestions de sens dont ils sont capables et à une inventivité combinatoire, précise et ludique.
Les découpes et superpositions, les tracés et graphes des tableaux sont autant des objets en eux-mêmes que des allusions à d’autres objets et mettent en évidence une esthétique de la liaison.

Je vérifie depuis les chambres à air et autres structures gonflables, pliables, cousues, ligaturées, greffées, comme dans le cas d’un organisme vivant, l’idée que

si ça fonctionne bien, c’est parce que tout est correctement raccordé.